La Gendarmerie Nationale
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La Gendarmerie Nationale, qui appartient aux forces de l'ordre françaises, est une institution militaire offrant de réelles perspectives de carrière puisque vous pourrez évoluer et acquérir des grades au fil de votre parcours. La Gendarmerie s'adresse à des hommes et des femmes qui ont une vocation pour un métier d'engagement. Le choix des métiers, la sécurité de l'emploi, l'évolution permettent à un gendarme motivé de s'épanouir dans un environnement où règnent par ailleurs l'ordre et la discipline.
Afin de mieux vous faire connaitre ce métier passionnant ainsi que les modalités pratiques relatives au recrutement pour intégrer le métier de gendarme, nous évoquerons sur cette page :
- L'histoire de la Gendarmerie et sa présentation générale
- Les principales missions de la Gendarmerie
- Les métiers de la Gendarmerie
- Les grades dans la Gendarmerie
- L'organisation de la Gendarmerie (Direction, Services, Unités spéciales…)
- Les effectifs de la Gendarmerie
- Les femmes dans la Gendarmerie
- Les équipements dans la Gendarmerie (armes, tenues, véhicules)
- Les concours et recrutements pour accéder au métier de gendarme
L'histoire de la Gendarmerie et sa présentation générale
Création et évolution historique de la Gendarmerie
Si les historiens ont du mal à situer précisément la création de la Gendarmerie, elle existait plus ou moins au Moyen-âge avec les « Sergents d'armes » selon certains écrits. Mais sa naissance réelle est marquée par la maréchaussée, force militaire en charge de la tranquillité publique. Les maréchaux de l'époque obéissaient au connétable.
En 1536, la maréchaussée voit ses attributions élargies à d'autres domaines pour assurer l'ordre public, grâce à l'Edit de Paris. Elle n'a plus pour seule fonction alors de poursuivre les gens de guerre qui pillent mais elle peut aussi poursuivre des civils. Pour une meilleure organisation, les maréchaussées sont restructurées en 1720 en brigades.
C'est en 1791, au moment de la Révolution Française que la maréchaussée est rebaptisée en Gendarmerie Nationale et est placée sous la tutelle du Ministre de la Guerre.
Avec le Consulat de l'Empire, Napoléon 1er donne à la Gendarmerie Nationale une place de premier ordre dans l'organisation militaire, incluant une Inspection générale controversée par la suite et supprimée sous la Restauration (1815) avant d'être réintégrée sous Napoléon III, avec une augmentation des effectifs.
La Gendarmerie Nationale prendra plus d'ampleur après la Première Guerre Mondiale, période pendant laquelle sont créées les forces de Gendarmerie Mobile et une direction autonome (1920) qui est rattachée au Ministère de la Guerre.
Sous l'occupation de la Seconde Guerre Mondiale, les Gendarmes doivent sous le Régime de Vichy collaborer avec les Allemands même si certains n'hésitent pas à commettre des actes de résistance face à l'occupant.
Une modernisation importante de la Gendarmerie Nationale voit le jour en 1970 avec des créations d'unités comme les brigades de recherche ou le GIGN. C'est également à cette période que l'on assiste à l'arrivée des femmes dans la Gendarmerie (1972).
Présentation de la Gendarmerie
Disponible 365 jours par an et pouvant opérer 24h/24, la Gendarmerie dépend depuis 2009 du Ministère de l'Intérieur alors que sa direction était auparavant rattachée au Ministère de la Défense. Elle est présente sur 95 % du territoire où elle assure le maintien de l'ordre public et la sécurité des citoyens et participe à des missions de police judiciaire.
La Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) dépend donc du même Ministère que la Police Nationale et les Sapeurs-Pompiers. Depuis 2011, les passerelles instaurées par le Ministère de l'Intérieur entre gardiens de la paix de la Police nationale et sous-officier de la Gendarmerie font débat, le Gendarmerie étant restée très attachée à son statut militaire.
Les principales missions de la Gendarmerie
La Gendarmerie Nationale opère sur deux axes que sont :
- La sécurité et l'ordre publics ;
- La police judiciaire.
Les missions de la Gendarmerie liées à l'Ordre Public et à la Sécurité Publique
Pour garantir l'Ordre Public, la Gendarmerie Nationale diligente le plus souvent la Gendarmerie mobile. La Gendarmerie mobile assure des actions de maintien de l'ordre et agit préventivement face aux risques d'atteintes pénales. Elle constitue l'équivalent des CRS de la Police Nationale. On la dit « mobile » car elle est capable d'agir n'importe où sur le territoire tant en métropole que sur les DOM-TOM et à l'étranger.
La Gendarmerie mobile est constituée de 109 escadrons lui permettant d'agir rapidement, à tout moment. Elle intervient sur le devant des manifestations et des émeutes, traitent les problèmes liés à la délinquance, ou est dépêchée lors d'opérations anti-terrorisme (plan Vigipirate). La Gendarmerie mobile peut aussi avoir des missions de protection des biens et des personnes (surveillance devant un édifice public, protection et escorte de personnes).
Avec ses 17 groupements et un groupement blindé, la Gendarmerie mobile peut exercer ses missions à l'étranger dans le cadre des OPEX (Opérations Extérieures) qui lui sont confiées.
Pour garder un haut niveau d'efficacité et de réactivité, les gendarmes mobiles suivent des stages de perfectionnement (tous les 2 ans).
Pour veiller à la Sécurité publique générale, les gendarmes viennent au secours des personnes jour et nuit ou veillent à la sureté des biens des personnes et participent au renseignement. Pour assurer ses missions, ils se déplacent également en campagne et en zone périurbaine.
Dans les cas les plus difficiles, la Gendarmerie peut demander le renfort d'autres unités spécialisées pour mener à bien sa mission de sécurité publique.
Les missions de la Gendarmerie liées à la Police Judiciaire
La Gendarmerie nationale occupe 40 % de ses activités à des missions de Police Judiciaire qui vont des constats d'infraction à la collecte de preuves et d'indices dans le cadre d'une enquête judiciaire.
Ces missions peuvent se faire tant sur le territoire national qu'à l'étranger.
Lutte contre la délinquance et le terrorisme font partie des missions de police judiciaire opérées par la Gendarmerie mais sous le contrôle de deux brigades différentes : la Brigade Anti-Criminalité pour la délinquance et le Bureau de Lutte Anti-Terrorisme (BLAT) pour la lutte contre le terrorisme.
Les métiers de la Gendarmerie
Selon votre tempérament, vos goûts, vos motivations, vous choisirez plutôt un métier d'administration et d'organisation ou un métier de terrain si vous préférez bouger et travailler en extérieur. La Gendarmerie offre des métiers répondant à ces deux aspirations.
Les métiers de la Gendarmerie se répartissent en effet en deux catégories :
- la Gendarmerie opérationnelle : elle est constituée d'hommes et de femmes de terrain. Ce sont les gendarmes qui vont au contact de la population, qui assurent des missions de protection et de prévention ou qui sont en charge de missions de police judiciaire.
- la Gendarmerie administrative et technique : on l'appelle aussi Corps de Soutien Technique et Administratif de la Gendarmerie Nationale. Le CSTAGN assure l'administration, la maintenance et la logistique nécessaire aux Gendarmes opérationnels et dispose, à cet effet, de 7 filières administratives et techniques qui vont de l'administration et la Gestion du Personnel (AGP) à l'Armurerie (ARM) en passant par la Restauration Collective (RC).
Quelques exemples de métiers dans la Gendarmerie Nationale (liste non exhaustive) :
- Gendarme Mobile
- Gendarme Adjoint Volontaire (GAV)
- Gendarme en Unité de Recherche
- Gendarme à cheval
- Gendarme maritime
- Gendarme de l'air
- Gendarme plongeur
- Gendarme de haute montagne
- Gendarme à moto
- Gendarme Maître-Chien
- Cavalier de la Garde Républicaine
- Gendarme du GIGN
- Officier de Gendarmerie
- Officier de Police Judiciaire de Gendarmerie
- Sous-officier de Gendarmerie
- Fantassin de la Garde Républicaine
- Etc.
Le choix du métier se fait également selon le grade du Gendarme, grade qui est évolutif tout au long de la carrière rappelons-le !
Par exemple :
Par exemple :
- Pour les aspirants de Gendarmerie, ils peuvent intervenir sur des fonctions opérationnelles (terrain) ou de soutien (logistique, administration). Ils sont généralement rattachés à un état-major ou une brigade départementale.
- Pour les GAV (Gendarmes Adjoints Volontaires) : ils ont aussi accès à des missions de terrain ou de soutien et viennent en appui des sous-officiers (exemple : enquêtes de police judiciaire, lutte contre la délinquance, protection des personnes et des biens).
- Pour les Sous-officiers de Gendarmerie : ils peuvent agir dans de nombreuses unités (unités mobiles, GIGN) ou intégrer d'autres domaines (enquêteur, pilote d'hélicoptère par exemple).
- Pour les Officiers de Gendarmerie : les missions d'encadrement leur sont souvent destinées. Ils prennent les décisions opérationnelles qui s'imposent et ont le choix dans le domaine où ils veulent exercer (sécurité routière, police judiciaire de la Gendarmerie, sécurité publique générale, etc.).
En tant qu'institution militaire, la Gendarmerie Nationale répond à une organisation rigoureuse telle qu'indiquée au Code de la Défense, avec des corps d'appartenance et des grades spécifiques. Les grades de la Gendarmerie sont :
Entrer dans la Gendarmerie, c'est choisir un métier évolutif et vous aurez l'opportunité d'évoluer et de faire carrière grâce à un choix de concours (concours externes et concours internes) et des formations de perfectionnement organisées au sein de la Gendarmerie.
Les grades dans la Gendarmerie
En tant qu'institution militaire, la Gendarmerie Nationale répond à une organisation rigoureuse telle qu'indiquée au Code de la Défense, avec des corps d'appartenance et des grades spécifiques. Les grades de la Gendarmerie sont :
- Le grade d'élève Gendarme ;
- Le grade de Gendarme Adjoint Volontaire de la catégorie C : il inclut les Gendarmes Adjoints Volontaires (GAV), les Gendarmes Adjoints Volontaire 1ère classe, le Maréchal des Logis, le Brigadier et le Brigadier-chef ;
- Le grade de Sous-officier subalterne de Gendarmerie de la catégorie B : il comprend les grades de Maréchal des Logis (sous contrat ou de carrière) et de Maréchal des Logis-Chef ;
- Le grade de Sous-officier supérieur de Gendarmerie de la catégorie B : il intègre les grades d'Adjudant et Adjudant-chef ainsi que le grade de Major.
- Le grade d'Officier de Gendarmerie de la catégorie A : il comporte le grade d'Aspirant, de Lieutenant et Sous-lieutenant ainsi que le grade de Capitaine ;
- Le grade d'Officier Supérieur de Gendarmerie de la catégorie A : il inclut notamment les grades de Commandant de Gendarmerie, de Colonel de Gendarmerie et de Lieutenant-Colonel.
- Le grade de Général de Gendarmerie de la catégorie A incluant le Général de brigade, mais aussi le Général d'armée ou le Général de division.
Entrer dans la Gendarmerie, c'est choisir un métier évolutif et vous aurez l'opportunité d'évoluer et de faire carrière grâce à un choix de concours (concours externes et concours internes) et des formations de perfectionnement organisées au sein de la Gendarmerie.
L'organisation de la Gendarmerie
L'organisation de la Gendarmerie répond à une notion de territoire et l'on peut dire qu'il existe une organisation centrale et une organisation de terrain.
Puisque la Gendarmerie Nationale est présente en métropole mais aussi dans les DOM-TOM et à l'étranger, elle doit disposer d'une organisation spécifique pour ces besoins géographiques.
En métropole, il existe ainsi 13 régions administratives avec la Corse. Chacune de ces régions est sous la responsabilité d'un Commandant de région de Gendarmerie qui est responsable pour sa région :
- des unités de gendarmerie départementales,
- des unités mobiles de sa zone,
- de certaines unités spécialisées.
Le Commandant de région de Gendarmerie est sous le commandement du Général de Région qui est rattaché au Directeur Général de la Gendarmerie Nationale.
En Outre-mer, les ordres sont donnés par un Etat Major de région zonale qui a sous son commandement :
- des unités de gendarmerie départementales,
- des unités mobiles,
- des agents affectés à des ambassades locales.
Certains corps de Gendarmerie sont directement rattachés à la Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) et c'est son Directeur qui en a le commandement. Ce sont notamment :
Pour toute la Gendarmerie, les décisions importantes sont réservées au commandement de l'unité Centrale et Nationale, mais pour les affaires courantes une organisation de terrain peut prendre les décisions avec son propre commandement.
- le GIGN ;
- la Gendarmerie de l'air,
- la Gendarmerie maritime,
- la Gendarmerie de l'armement,
- la Gendarmerie des transports aériens,
- la Gendarmerie prévôtale,
- la Gendarmerie de la Sécurité des armements nucléaires.
Pour toute la Gendarmerie, les décisions importantes sont réservées au commandement de l'unité Centrale et Nationale, mais pour les affaires courantes une organisation de terrain peut prendre les décisions avec son propre commandement.
La réserve de la Gendarmerie occupe aussi une place importante dans l'organisation globale de la Gendarmerie Nationale. Elle se compose de :
- La réserve citoyenne (volontaires bénévoles, disponibles après validation pour 3 années renouvelables) ;
- Les Réserves Opérationnelles : constituée par la RO1 (réserve opérationnelle de premier niveau) et la RO2 (réserve opérationnelle de deuxième niveau). Les premiers volontaires ont signé un contrat d'engagement de 1 à 5 ans, les seconds se composent d'anciens militaires qui ont encore une obligation de disponibilité de cinq années.
L'organisation du commandement central et national
La Direction Générale de la Gendarmerie Nationale (DGGN) assure toute l'administration de la Gendarmerie Nationale et prend les décisions les plus importantes ou donne son aval sur des requêtes remontées par les Généraux par exemple.
Son siège est à Issy-les-Moulineaux (Hauts-de Seine) et l'on y trouve regroupées plusieurs directions de la Gendarmerie nationale :
- La Direction des Opérations et de l'Emploi (DOE) avec, à son commandement, un Général ayant autorité sur plusieurs sous-direction (exemple : sécurité publique et routière, anticipation opérationnelle, police judiciaire, défense, ordre public et protection, organisation des effectifs) ;
- La Direction des Personnels Militaires de la Gendarmerie Nationale (DPMGN) dont le Général a une mission de recrutement et de formation des agents de la Gendarmerie Nationale ;
- La Direction des Soutiens et des Finances (DSF) dont la mission est de préparer le budget et de suivre son affectation, mais aussi de prendre en charge des missions administratives, comptables et financières propres au Ministère de l'Intérieur et d'organiser les infrastructures de la Gendarmerie Nationale. D'autres sous-directions sont rattachées à la DSF comme Sous-direction de l'Immobilier et du Logement (SDIL) et la Sous-direction Administrative et Financière (SDAF) ;
- Le SAELSI ou Service de l'Achat, des Equipements et de la Logistique de la Sécurité Intérieure qui s'occupe essentiellement des frais généraux et de la logistique (véhicules, armes, uniformes). Commandé par un chef de service, il s'organise en trois sous-directions : équipement, achat et logistique.
- Le ST(SI)² ou Service des Technologies et des Systèmes d'Information de la Sécurité Intérieure qui est commandé par le DG de la Gendarmerie Nationale et par le Directeur Général de la Police Nationale en appui au Ministère de l'Intérieur pour tout ce qui concerne la communication et les systèmes d'information.
A la tête de la DGGN, on trouve le Directeur Général de la Gendarmerie Nationale, le plus haut grade de la Gendarmerie et le plus haut rang de l'institution militaire. Ce Directeur Général occupe d'importantes responsabilités pour lesquelles lui est confiée une habilitation pour tout le territoire français.
Les responsabilités du Directeur Général de Gendarmerie Nationale sont notamment de superviser :
Les responsabilités du Directeur Général de Gendarmerie Nationale sont notamment de superviser :
- L'IGGN ou Inspection Générale de la Gendarmerie Nationale qui a un rôle de contrôle et reçoit les plaintes extérieures ou les demandes émanant de l'intérieur de la Gendarmerie notamment lors d'enquêtes administratives. Son rôle est aussi de veiller au respect de la déontologie. C'est l'équivalent de l'IGPN de la Police Nationale.
- Le CFMG ou Conseil de la Fonction Militaire de la Gendarmerie représente un conseil de 79 membres ayant pour objet une concertation en vue de réfléchir à l'avenir de la Gendarmerie. Ce conseil n'est pas seulement supervisé par le DGGN mais aussi par le ministre de la Défense et le ministre de l'Intérieur.
- Le CPGC ou Centre de Planification et de Gestion de Crise participe notamment à l'organisation de grands événements ou intervention pour la gestion des crises surgissant sur le territoire national.
Dans l'organisation du commandement central, on trouve également les offices de Gendarmerie. Chacun se consacre à un domaine particulier. On y trouve :
- L'OCLDI ou Office Central de Lutte contre la Délinquance Itinérante ;
- L'OCLTI ou Office de Lutte contre le Travail Illégal ;
- L'OCLCH ou Office Central de Lutte contre les Crimes contre l'Humanité, les génocides et les crimes de guerre ;
- L'OCLAESP ou Office Central de Lutte contre les Atteintes à l'Environnement et à la Santé Publique.
L'organisation du commandement de terrain
La Gendarmerie Nationale répond ensuite à une organisation rigoureuse sur le terrain et déploie ses agents opérationnels sur tout le territoire français (y compris en outre-mer) et à l'étranger.
Elle dispose pour cela de plusieurs unités opérationnelles. On pourra citer :
- La Gendarmerie Mobile composée de groupements et groupements blindés ainsi que d'escadrons ;
- La Gendarmerie Départementale composée d'escadrons, de brigades (COB et BTA), de pelotons de surveillance comme le PSIG ;
- La Garde Républicaine qui assure la sécurité publique et participe à des représentations protocolaires ;
- Les unités spécialisées comme le GIGN ou les GIR (Groupes d'Intervention Régionaux) ou les PSPG (Peloton Spécialisé de la Protection de la Gendarmerie) :
- Les Gendarmeries spécialisées telles que :
- La Gendarmerie Maritime,
- La Gendarmerie de l'Air ;
- La Gendarmerie de l'Armement
- La Gendarmerie des Transports Aériens (GTA)
- La Gendarmerie de la Sécurité des Armements Nucléaires (GSAN)
Les effectifs dans la Gendarmerie
Vous avez le projet d'intégrer les effectifs de la Gendarmerie nationale ? Sachez que ces effectifs représentent actuellement environ 155 000 personnes qui ont, comme vous, choisi un jour, par vocation, de servir et protéger la nation française.
Composée d'effectifs militaires et de personnes civiles ayant voulu rejoindre la Gendarmerie nationale, la Gendarmerie Nationale est constituée notamment :
- De 15 officiers des Armées,
- De 6 735 Officiers de Gendarmerie,
- De 71 795 Sous-officiers de Gendarmerie,
- De 5 130 Officiers et Sous-officiers appartenant aux corps administratifs et techniques,
- De 3 955 personnels civils,
- De 12 862 Gendarmes Adjoints volontaires (GAV) et Aspirants Gendarmes Issus du Volontariat (AGIV)
- + les effectifs des réserves opérationnelles (25 000 au premier niveau et 28 000 au deuxième niveau) et de la réserve citoyenne (1 300).
Les femmes dans la Gendarmerie
Les femmes dans la Gendarmerie : histoire
Jusqu'à la loi du 13 juillet 1972 qui a fait bouger les choses, les femmes n'avaient pas leur place dans la Gendarmerie Nationale. Cette loi leur donne cependant l'accès aux postes administratifs et il leur faudra attendre encore 10 ans pour accéder à des postes de terrain comme leurs collègues masculins. Isabelle Guion de Méritens est la première femme Officier de Gendarmerie et marquera l'année 1987 et l'évolution des mentalités. Quelques années plus tard, en 2013, elle accède d'ailleurs au grade d'Officier Général de Gendarmerie.
Les femmes dans la Gendarmerie aujourd'hui
Les femmes sont plus nombreuses aujourd'hui et l'accès à la Gendarmerie est facilité depuis la création du corps de Gendarme Adjoint Volontaire.
Elles représentent 20 % des effectifs de la Gendarmerie Nationale et ont la possibilité d'avoir accès à toutes les unités et spécialités, y compris des unités réservées autrefois aux hommes comme le GIGN. L'organisation de leur carrière au sein de la Gendarmerie est à l'identique de celle des hommes (salaire, évolution, grades, etc.). Elles ont les mêmes tests de recrutement pour intégrer la Gendarmerie à l'exception des barèmes des épreuves sportives qui sont différents.
Les équipements dans la Gendarmerie Nationale
Uniformes de la Gendarmerie
Il existe plusieurs uniformes et les tenues vestimentaires du Gendarme varient selon les circonstances : cérémonie officielle, intervention citadine, action en campagne ou tenue courante.
- Uniforme de service courant : hommes et femmes gendarmes portent un pantalon bleu foncé, des chaussures montantes et un polo bleu ciel. La veste de service est bleu foncé et est remplacé par un blouson polaire en hiver.
- Uniforme d'intervention en ville : les gendarmes portent un pantalon bleu marine et les femmes Gendarmes une jupe bleu marine. Ils peuvent revêtir un chemisier, une chemise ou une chemisette de couleur blanc ou bleu clair. Dans certains cas, le Gendarme peut porter la cravate ou des gants blancs ou noirs. La vareuse, la veste ou le blouson polaire sont portés selon les circonstances et le climat. Les insignes métalliques et les galons des gradés sont visibles sur les chemises et vestes. Le képi et la casquette de gendarmerie complètent l'uniforme.
- Uniforme de campagne : la tenue est généralement constituée d'un pantalon camouflage assorti à une veste identique et des chaussures montantes. Le tout pourra être complété d'un blouson polaire ou d'une parka. Le képi et la casquette en toile pourront compléter la tenue.
- Cérémonie : l'uniforme se compose d'une veste ou d'une vareuse selon le cas, coordonné à un pantalon ou pour les femmes à une jupe ou une robe longue. Les vestes et vareuses comportent les décorations correspondant aux grades. La couleur est le bleu marine. La chemise et le chemisier sont blancs. Le Gendarme peut y porter un nœud papillon et revêtir une ceinture de soie selon les cérémonies. En hiver, des manteaux bleu marine pour les cérémonies extérieures sont rajoutés.
Armes dans la Gendarmerie
Dans la Gendarmerie, il faut distinguer deux types d'armes : les armes non mortelles et les armes mortelles. Leur utilisation est strictement réglementée par le code de déontologie.
Les armes non mortelles peuvent être utilisées sans risque pour la vie d'autrui, mais permettent au Gendarme de se défendre face à un individu agressif ou un mouvement de foule à contenir. On y recense :
- Les bombes lacrymogènes ;
- Les matraques ou bâtons télescopiques ;
- Les flashballs ;
- Les grenades assourdissantes ou lacrymogènes,
- Les Tasers (pistolet à impulsion électrique).
- Les pistolets (exemple : Sig-Sauer, Glock 26, etc.) et pistolets mitrailleurs type Heckler & Koch MP5 de la Gendarmerie mobile ou encore UMP9 des Gendarmes départementaux ;
- Les fusils à pompe ;
- Les fusils d'assaut ;
- Le fusil mitrailleur AANF1 ;
- Le fusil de précision TIKKA T3
Les équipements de base de la Gendarmerie
Les Gendarmes peuvent avoir à leur disposition des équipements communs à tous tels que :
- La paire de menottes,
- Le gilet pare-balles,
- Le Talkie-Walkie,
- La radio,
- L'ordinateur
Les équipements spéciaux de la Gendarmerie par type de spécialité
Bien sûr, en intégrant un poste de Gendarme plongeur ou de Gendarme de haute montagne, votre équipement sera complété avec ce qui est nécessaire dans l'exercice de votre métier. Par exemple :
- Pour le Gendarme à cheval : équipement de cavalier (bombe pour protéger la tête, bottes d'équitation, selle et tous les équipements pour le cheval) ;
- Pour le Gendarme du GIGN : équipement de combat (tenue de camouflage adaptée, casque et gants adaptés et bouclier de protection) ;
- Pour le Gendarme plongeur : équipement complet de plongée (bouteilles, combinaison, masque, palmes et tuba) et équipement pour les enquêtes (caméra étanche par exemple) ;
- Pour le Gendarme Maître-chien : équipement pour son animal (harnais, laisse, etc.) et équipement de protection pour les entrainements (jambière, manchette, lanceur de balle automatique…) ;
- Pour le Gendarme en haute montagne : équipement adapté pour des températures extrêmes et des interventions en milieu froid et à risques (chaussures d'escalades, matériel d'escalade, etc.) ;
- Pour le Gendarme en Unité de Recherche : équipement pour les enquêtes (combinaison blanche, masque, appareil photo) ;
- Pour le Gendarme motard : équipement améliorant la protection en cas de chute en moto auquel il faut ajouter le port d'un casque radio pour la fonction ;
- Pour le Gendarme mobile : souvent en action et sur le devant des interventions, il doit avoir un équipement de protection renforcé (bouclier, masque à gaz, vêtements renforcés).
Voitures et moto de la Gendarmerie
En moyenne, ce sont 31 000 véhicules qui circulent pour les besoins de la Gendarmerie Nationale. Depuis 2011, la Gendarmerie peut également mettre en service pour ses actions des véhicules confisqués lors d'arrestations de grands délinquants et de criminels. La grande majorité des voitures de la Gendarmerie est reconnaissable par tous car les véhicules de la Gendarmerie sont marqués au logo et couleurs de la Gendarmerie Nationale, exception faites de certains véhicules banalisés qui sont utilisés pour des missions secrètes ou des filatures.
La voiture Peugeot Partner est la plus fréquente, surtout dans la Gendarmerie Départementale. Mais d'autres modèles et marques de voitures sont utilisées par la Gendarmerie comme :
- La Ford Focus III SW,
- La Peugeot 208, La Peugeot 308 II ou encore la Peugeot Expert II ;
- La Volkswagen Caddy III
- La Mégane III RS de Renault pour les interventions rapides
D'autres véhicules pourront servir aux déplacements de la Gendarmerie selon les missions à exécuter : bateaux, hélicoptères, véhicules d'assaut, véhicules adaptés aux interventions très rapides et navires de la Gendarmerie.
Les concours et recrutements de la Gendarmerie Nationale
Il existe plusieurs façons d'intégrer la Gendarmerie Nationale, avec diplôme ou sans diplôme, par concours externe ou par concours interne.
La Gendarmerie dispose de ses propres centres de formations destinés notamment au perfectionnement de ses agents et permettant les évolutions de carrière.
Les centres de formation de la Gendarmerie Nationale
On en recense trois. Ils forment à différentes missions. Ce sont :
- le Centre National de Formation à la Sécurité Routière situé en Seine-et-Marne, à Fontainebleau. Le CNFSR propose 4 sections d'enseignement et un total de 16 formations :
- Formation de technicité motocycliste ;
- Enseignement de contrôle des aptitudes et perfectionnement ;
- Le commandement de sécurité routière ;
- Une section hors sécurité routière concernant le domaine de l'administration et l'international.
Ce centre pourra s'adresser au Gendarme à moto pour une formation en conduite ou en perfectionnement mais aussi à des sous-officiers ayant des missions de contrôle routier et de mise en œuvre de la sécurité routière nationale.
- Le Centre de Production Multimédia de la Gendarmerie Nationale qui est spécialisé dans le domaine du numérique et de la communication. Le CPMGN créée par ailleurs les documents utilisés par la Gendarmerie Nationale et les actualise régulièrement. Ce centre met en place des formations (initiale et/ou continue).
- Le Centre National d'Instruction Nautique de la Gendarmerie qui se situe à Antibes (Alpes-Maritimes) forme et aide au perfectionnement des agents intervenant en zone nautique (exemple : Gendarme plongeur, Gendarme maritime). Ce centre forme aussi la police judiciaire subaquatique. C'est également dans ce centre que les Gendarmes plongeurs sont tenus d'effectuer une semaine de stage chaque année, pour contrôler leurs aptitudes et leur bonne condition physique.
Concours et formations pour accéder à la Gendarmerie Nationale
Le niveau d'études demandé est variable selon le métier visé. Vous pourrez ainsi entrer à la Gendarmerie sans avoir de diplôme ou au contraire, avoir un niveau d'études pré-requis pour certains métiers.
Il vous faudra passer un concours pour chaque métier et comme les places sont souvent limitées, nous vous recommandons, pour mettre toutes les chances de votre côté de bien vous préparer aux concours de la Gendarmerie Nationale.
Si vous pouvez faire cette démarche seul, il est souvent utile de se préparer avec l'appui d'une école ou d'un centre de formation à distance (exemple : l'école efm fonction publique) car les cours s'appuient sur les besoins réels et les exercices donnés au moment de l'épreuve et les entrainements au concours permettent d'arriver le jour J bien préparé et plus détendu.
N'oubliez pas que le fait d'entrer dans la Gendarmerie vous offrira par la suite de belles perspectives d'évolution de carrière grâce à des actions de formation et de perfectionnement interne et aux promotions internes vous permettant de monter en grade et d'obtenir une augmentation de salaire.
Conditions pour postuler à la Gendarmerie Nationale
Si, dans certains métiers de la Gendarmerie, il n'y a pas de conditions de diplôme, il existe des conditions liées à l'identité du candidat qui devront être respectées :
- Etre de nationalité française,
- Etre en règle conformément aux dispositions du Code du Service National,
- Avoir une bonne condition physique et pouvoir fournir un certificat médical l'attestant,
- Avoir 17 ans révolus et moins de 26 ans lors du dépôt du dossier de candidature (pour le GAV). Les modalités d'âge peuvent varier selon les métiers et les concours visés.
Devenir Gendarme Adjoint Volontaire (GAV) :
C'est un examen qui s'adresse vraiment à toutes les personnes ayant une vocation pour ce métier et souhaitent s'y engager. Elles peuvent en effet se présenter à une demi-journée de tests après avoir déposé leur demande de candidature si leur dossier est validé. A l'issue des tests, et s'ils sont probants le candidat suit une formation de 13 semaines. Il ne doit pas s'attendre toutefois à être positionné près de son domicile car l'affectation pourra se faire sur l'ensemble du territoire national.
Sachez que les tests sont sélectifs et qu'il est préférable de s'y préparer tout comme un concours. Vous y trouverez des questions de culture générale, des questions de compréhension de texte, des exercices de français et de mathématique.
Si sa motivation est intacte et après 2 ans de service, le candidat pourra évoluer en interne et suivre une préparation au concours de Sous-officier de Gendarmerie.
Concours de Sous-officier de Gendarmerie :
Vous devez être titulaire du Baccalauréat pour vous présenter à ce concours qui vous permet de devenir Gendarme et d'accéder ensuite à différentes spécialisations de votre choix. Une fois que vous êtes reçu au concours, une formation d'une année est prévue et l'on vous demandera un engagement à servir l'Etat pour six ans.
L'accès au métier de Sous-officier de Gendarmerie peut se faire par concours externe ou interne ou par concours de « voie professionnelle ». Les candidats doivent être âgés de 18 ans minimum et 35 ans maximum au 1er janvier de l'année où ils se présentent au concours. Les autres conditions sont les mêmes que pour les autres concours.
Devenir Officier de Gendarmerie
Il existe différents concours pour accéder à un métier d'Officier de Gendarmerie. Le concours requiert un niveau d'étude de type Master et un diplôme homologué de niveau I.
Il existe également un concours ouvert aux titulaires d'un diplôme d'études politiques ou d'un diplôme de 2ème cycle (enseignement supérieur). Là encore, il est recommandé de se préparer aux épreuves pour assurer vos chances de réussites.
Devenir Cavalier de la Garde Républicaine :
Pour accéder à ce métier, il faut avoir été sous-officier de Gendarmerie (au minimum) et être d'un niveau d'équitation noté Galop 5. Le nombre de place étant restreint, il est plus difficile d'accéder à ce métier. En cas de succès, le candidat retenu devra suivre une formation/entrainement de 12 mois.
Devenir Gendarme au sein du GIGN :
Si vous aimez les métiers qui procurent des sensations fortes et qui permettent un engagement pour la sécurité et le maintien de l'ordre de votre pays, vous viserez certainement un accès au GIGN, ce qui est d'autant plus adapté si votre forme physique est excellente. Pour intégrer ce métier, vous devez avoir travaillé dans la Gendarmerie Nationale pendant 4 années consécutives comme Officier ou Sous-officier de Gendarmerie. Vous devrez passer des tests pendant une semaine. La difficulté de ces tests est incontestable mais si vous réussissez, vous intégrez la formation d'élite (3 mois de pré-stage suivie de 8 mois de formation).
Devenir Réserviste de la Gendarmerie nationale :
Tout civil âgé de 17 à 40 ans peut faire une demande pour être réserviste. Il doit, pour ce faire, déposer un dossier de candidature. Si ce dossier est retenu, une formation de 4 semaines est dispensée au candidat.
Tous les métiers de la Gendarmerie Nationale ont leurs propres spécificités, mais vous serez toujours préparé et formé à vos missions afin de pouvoir fournir un travail d'excellence. Les métiers de Gendarme Maitre-Chien, de Gendarme Plongeur, de Gendarme Mobile, etc. se préparent en fonction des degrés d'exigences demandés pour chacun. Le Gendarme est doté d'une vocation pour son métier et a le sens de l'engagement pour son pays. En tant que représentant des forces de l'ordre de la nation française, il est conscient de devoir fournir le meilleur de lui-même. En entrant dans la Gendarmerie Nationale, vous faites le choix d'une carrière riche de sens, tout en vous engageant pour un métier passionnant.