Gendarme de haute montagne
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Avec la vocation pour le métier de Gendarme, l'envie de travailler sur le terrain et une passion pour les sports de montagne, devenir Gendarme de Haute Montagne est un rêve qui peut devenir réalité. Après la réussite du concours de Sous-officier de Gendarmerie, pourquoi ne pas vous présenter aux tests de présélection puis suivre la formation pour devenir Gendarme de Haute Montagne ? Ce métier passionnant et évolutif vous permettra d'exercer dans le milieu de la haute montagne. Secouriste et enquêteur, vous êtes à la fois le garant de la sécurité des personnes mais aussi vous participez à la mise en œuvre et au respect des règlementations liées aux pratiques de haute montagne.
Qu'est-ce qu'un Gendarme de haute montagne ?
Le Gendarme de haute montagne est assurément un homme ou une femme de terrain et pas des moindres, puisque la haute montagne reste un domaine réservé aux alpinistes avertis. Ce militaire a donc forcément une bonne condition physique et connait quasiment tous les sports de montagne. Il sait s'orienter dans cet environnement aussi bien en plein hiver qu'au cœur de l'été. S'il a la vocation pour le métier de Gendarme, il a donc aussi une grande passion pour la montagne et l'exercice de son métier sur le terrain. Recruté parmi les Sous-officiers de Gendarmerie ou les Officiers de Gendarmerie, il suit une formation pointue pour acquérir toutes les techniques de son métier, une formation théorique et pratique qui lui permettra d'assurer ensuite les missions de police judiciaire et administrative qu'il exercera au sein d'un Peloton de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM). Mener des enquêtes après un accident, secourir les personnes en situation difficile, s'assurer du respect de la législation par les usagers de la haute montagne ou du respect de la faune et de la flore sont quelques unes de ses nombreuses missions.
Les missions du Gendarme de haute montagne
Qualités requises pour devenir Gendarme de haute montagne
Certaines qualités essentielles au Gendarme de haute montagne le sont aussi pour tous les Gendarmes de la Gendarmerie Nationale Française. Ces militaires se doivent de respecter leur hiérarchie et d'accepter la discipline qui est de rigueur dans tous les pelotons de la Gendarmerie. Il a également un esprit d'équipe très développé et le sens du devoir et de l'engagement propre à tous les militaires qui servent la nation.
En qualité de Gendarme de haute montagne, on lui demandera aussi d'avoir certaines compétences techniques et physiques pour mener à bien ses missions :
- être capable de secourir des personnes en difficultés en montagne,
- avoir le sens des responsabilités,
- être capable d'analyser rapidement une situation,
- savoir être à l'écoute des autres,
- faire preuve de sang-froid et d'observation,
- être courageux et ne pas avoir peur de prendre des risques,
- avoir une bonne condition physique,
- avoir une bonne connaissance de la montagne
- aimer les sports de montagne et maîtriser notamment l'escalade, le ski, l'alpinisme, le canyoning
Horaires de travail
Rares sont les métiers de la Gendarmerie qui ne nécessitent pas de travailler en dehors des horaires prévus. Les conditions de travail sont clairement définies dès le départ et le Gendarme accepte le fait qu'il faille une grande disponibilité dans les métiers de la Gendarmerie. Ainsi, le Gendarme de haute montagne est souvent tenu aux astreintes et permanences sur les week-ends ou les jours fériés. Ceci permet d'être disponible au cas où un accident de montagne surviendrait dans ces périodes. Des systèmes de roulements sont bien sûr prévus pour effectuer ces astreintes, lesquelles sont indispensables pour veiller de jour comme de nuit à la sécurité des citoyens de la Nation.
Les missions principales du Gendarme de haute montagne
Le Gendarme de Haute Montagne est rattaché à un Peloton d'intervention de la Gendarmerie Nationale en Haute Montagne ou PGHM. Ces pelotons existent depuis 1958 après la survenue d'un accident d'ampleur sur le Mont-Blanc.
A savoir : le Gendarme de Montagne est, quant à lui, rattaché à un Peloton de Gendarmerie de Montagne (PGM). Le Gendarme de Montagne peut aussi être rattaché à une brigade territoriale de montagne ou encore un escadron de gendarmerie mobile.
Le Gendarme de Montagne n'a pas suivi de formation spécifique tandis que, pour devenir Gendarme de Haute Montagne et être rattaché à un Peloton d'intervention de la Gendarmerie Nationale de Haute Montagne, il faut avoir effectué une formation très spécifique, physique et technique. Toutefois, le Gendarme de Haute Montagne pourra aussi bien travailler en PGM et en PGHM selon les besoins de la Gendarmerie.
Les Gendarmes de Haute Montagne sont peu nombreux et la sélection est rigoureuse car le futur Gendarme de Haute Montagne doit être à l'aise dans divers sports de neige et être capable de se déplacer en ski ou de faire de l'escalade ou du canyoning selon les besoins. C'est aussi un secouriste qui peut sauver des vies. Enfin, pour certaines missions, il devra posséder les qualités requises pour mener à bien des enquêtes de terrain.
Le Gendarme de haute montagne exerce principalement 2 types de missions :
- des missions de police administrative ;
- des missions de police judiciaire (ils mènent des enquêtes sur les lieux d'accidents de montagne).
- contrôler le respect des réglementations en vigueur dans le milieu « montagne » ;
- constater toutes les infractions à la législation et au besoin verbaliser ;
- aider et secourir les personnes accidentées ou en difficulté en haute montagne ;
- faire de la prévention et de la sensibilisation auprès du public pour limiter les accidents de montagne ;
- contrôler et observer les conditions météorologiques et prévenir les autorités compétentes ainsi que les usagers en cas de risque avéré d'avalanche ;
- participer à des commissions de sécurité : mise en sécurité des refuges de haute montagne, sécurisation avant ouverture d'un domaine skiable, etc.
- enquêter et procéder à des expertises pour le compte de magistrats dans le cadre des missions de police judiciaire (disparition d'une personne, accident de montagne, catastrophe naturelle, etc.) ;
- protéger l'environnement en surveillant le domaine montagneux, sa faune et sa flore et en relevant les éventuelles atteintes à son intégrité.
Pour exercer son métier, le Gendarme de haute montagne, travaille non seulement en montagne et haute montagne où il peut se déplacer à pied, à ski ou par tous moyens d'alpinisme, mais il peut aussi devoir accéder aux abords de cours d'eau et utiliser le canyoning. Enfin, si cela ne suffit pas, il pourra se faire aider par d'autres collègues Gendarmes comme des Gendarmes pilotes d'hélicoptères, des Gendarmes maîtres-chiens et d'autres spécialités pouvant lui apporter un soutien logistique pour mener à bien une enquête ou une opération de secourisme.
Organisation de la Gendarmerie de haute montagne
Le Gendarme de Haute Montagne travaille principalement dans les Alpes ou les Pyrénées.
Avec 280 effectifs, la Gendarmerie de Haute Montagne se compose de 260 Sous-Officiers de Gendarmerie et 20 Officiers de Gendarmerie travaillant dans 21 unités de Gendarmerie, dont :
- 16 Pelotons de Gendarmerie de Haute Montagne (PGHM) dans les Alpes, les Pyrénées, en Savoie et Haute-Savoie, en Corse et à La Réunion (outre-mer) ;
- 5 Pelotons de Gendarmerie de Montagne (PGM) dans les Vosges, le Jura et le Massif Central.
Gendarmes de haute montagne : quels effectifs ?
Les Gendarmes de haute montagne et leurs pelotons (PGHM) se distinguent, comme on l'a vu des Gendarmes de montagne et leurs pelotons (PGM).
Les Gendarmes de haute Montagne, travaillant à plus haute altitude et ayant des compétences physiques et techniques adaptées à leur milieu sont finalement assez peu nombreux. La formation est assez dure et intensive et elle s'adresse plutôt à des personnes qui sont douées pour les sports de haute montagne. On recense à l'heure actuelle un effectif de 280 Gendarmes de Haute Montagne.
Les unités de montagne sont rattachées au commandement territorial et ils dépendent de la gendarmerie départementale (elle peut être classée montagne).
Si les femmes restent encore peu nombreuses, on peut toutefois mentionner le cas de Sarah Chelpi interviewée par la presse fin 2018 pour avoir été la première femme à avoir commandé un PGHM à l'âge de 34 ans (Source : https://france3-regions.francetvinfo.fr/auvergne-rhone-alpes/haute-savoie/chamonix/portrait-sarah-chelpi-pionniere-cheffe-escadron-au-pghm-chamonix-1598683.html )
Tenue et équipements du Gendarme de haute montagne
Tenue du Gendarme de haute montagne
Uniforme réglementaire comme pour tous les effectifs de la Gendarmerie Nationale, la tenue du Gendarme de Haute Montagne doit également s'adapter à ses interventions en milieu montagneux. Il porte donc un pantalon bleu marine, couleur de la gendarmerie, mais ce pantalon est imperméabilisé pour protéger des intempéries. Le Gendarme de haute montagne porte en plus, un pull polaire ainsi qu'une veste de montagne imperméable aux couleurs de la Gendarmerie : bleue et noire avec l'écusson de la GN.
Equipements du Gendarme de haute montagne
Sa tenue est également complétée par les armes de services : armes de protection ou d'attaque en fonction de ses missions (bâton télescopique, grenade lacrymogène, taser, pistolet, etc.).
Pour les diverses missions qu'il doit exercer, le Gendarme de haute montagne est également muni d'un équipement complémentaire : tout le nécessaire s'il doit skier, ou tout le nécessaire en cas d'alpinisme (crampons, cordages, casque).
Il dispose également de véhicules pour se déplacer plus facilement et plus rapidement en milieu montagneux : moto neige, 4x4, hélicoptère.
Vous rêvez de devenir Gendarme de haute montagne, car vous avez la vocation pour le métier de Gendarme et un réel attrait pour les sommets ? Vous devrez alors remplir les conditions suivantes :
Nous vous recommandons de préparer ce concours avec beaucoup de rigueur et de vous faire aider par une école qui prépare les concours de la Gendarmerie Nationale. En effet, ce concours, constitué de nombreuses épreuves théoriques et physiques, souvent chronométrées est conditionné par le nombre de places offertes chaque année par la Gendarmerie Nationale et ce sont donc ceux qui ont les meilleurs résultats qui auront la chance de pouvoir intégrer plus rapidement la Gendarmerie.
Une fois que vous aurez réussi le concours de Sous-officier de Gendarmerie, vous pourrez vous présenter pour les tests de présélection au métier de Gendarme de Haute Montagne.
Formation, concours : tout ce qu'il faut savoir pour devenir Gendarme de haute montagne
Conditions pour se présenter comme Gendarme de haute montagne
Vous rêvez de devenir Gendarme de haute montagne, car vous avez la vocation pour le métier de Gendarme et un réel attrait pour les sommets ? Vous devrez alors remplir les conditions suivantes :
- être déjà soit Sous-Officier de Gendarmerie (SOG) ou Officier de Gendarmerie ;
- avoir entre 18 et 35 ans ;
- avoir une excellente condition physique et une bonne santé validée par un certificat médical ;
- si vous êtes un homme, mesurer plus de 1,70 m ;
- si vous êtes une femme, mesurer plus de 1,60 m
Nous vous recommandons de préparer ce concours avec beaucoup de rigueur et de vous faire aider par une école qui prépare les concours de la Gendarmerie Nationale. En effet, ce concours, constitué de nombreuses épreuves théoriques et physiques, souvent chronométrées est conditionné par le nombre de places offertes chaque année par la Gendarmerie Nationale et ce sont donc ceux qui ont les meilleurs résultats qui auront la chance de pouvoir intégrer plus rapidement la Gendarmerie.
Une fois que vous aurez réussi le concours de Sous-officier de Gendarmerie, vous pourrez vous présenter pour les tests de présélection au métier de Gendarme de Haute Montagne.
Quelle formation pour devenir Gendarme de Haute Montagne ?
1 – La présélection des candidats à Chamonix :
Rappelons qu'il y a peu de places et qu'il faut une sélection rigoureuse des candidats. Une bonne condition physique et un bon niveau dans les sports de neige est nécessaire pour réussir cette présélection qui se fait au CNISAG (Centre National d'Instruction de Ski et d'Alpinisme de la Gendarmerie) à Chamonix.
Par exemple, on pourra vous demander pour cette sélection, notamment :
- une course de fond (épreuve chronométrée) ;
- Ski alpin sur piste ;
- Ski alpin en hors piste ;
- Un parcours où il faut escalader une paroi artificielle avec votre cordage ;
- Une mise en situation de vos futures missions comme la recherche d'une personne victime d'une avalanche en un temps défini et en utilisant le matériel technique mis à votre disposition pour cette épreuve.
2 – Formation pour le Certificat Élémentaire Montagne (CEM) :
Le Certificat Elémentaire Montagne (CEM) se prépare sur une période de 4 semaines.
Vous serez formé l'un des Centres Régionaux d'Instruction de Ski et d'Alpinisme (CRISA) et vous apprendrez notamment :
- A vous orienter facilement en montagne ;
- A pratiquer l'escalade,
- A être à l'aise au ski,
- A connaitre les rudiments de la randonnée,
- Etc.
Cette formation a lieu au CNISAG de Chamonix (même lieu que les tests de présélection). Cette une formation particulièrement dense qui aborde tous les points essentiels à l'exercice du métier de Gendarme de Haute Montagne et qui se déroule sur une période de 2 années. Les étapes de cette formation sont les suivantes :
A/ Formation au Diplôme Technique Montagne (DTM) – 10 semaines
(soit 5 semaines en été + 5 semaines en hiver)
La montagne n'a pas le même visage en été et en hiver. Les interventions de la Gendarmerie sont donc très différentes à ces deux périodes de l'année et le Gendarme de Haute Montagne doit connaître toutes les particularités de son métier. C'est pourquoi la formation se fera, pour partie en hiver, pour partie en été et aborde toutes les techniques pratiquées en haute montagne quelle que soit la saison.
En fin de formation, le candidat est évalué sur 2 semaines sur toutes les techniques (alpinisme, escalade, ski, randonnée, orientation, etc.). S'il réussit le test, il pourra être affecté dans un peloton de Gendarmerie de Montagne ou de Haute Montagne (PGHM).
B/ Formation au Brevet Technique Montagne (BTM) – 17 semaines
Après la réussite du DTM et son affectation en peloton, le Gendarme suit une formation le préparant au Brevet Technique Montagne (BTM) sur 17 semaines. Ce diplôme permet d'aborder tous les aspects du métier de Gendarme de Haute Montagne (missions de police judiciaire et administrative en montagne, technique de secourisme, interventions en milieu aquatique, alpinisme, etc.).
C/ Stage sélectif au CNISAG – 1 semaine
Ces deux diplômes en poche (DTM + BTM), le Gendarme de Haute Montagne clôture son apprentissage par un stage d'une durée de 1 semaine au CNISAG de Chamonix. Cette période de stage permet aussi au CNISAG d'effectuer un classement. Les candidats les mieux classés auront la chance de pouvoir choisir en priorité leur lieu d'affectation.
Quel statut et quelle évolution de carrière pour le Gendarme de haute montagne ?
Statut et rémunération du Gendarme de haute montagne
Le Gendarme de haute montagne est un militaire et un Fonctionnaire d'Etat de catégorie B.
Lorsqu'il débute, son salaire correspond au corps d'appartenance, ainsi qu'à son grade et son échelon. La grille de salaire est la même pour tout le monde. En montant en grade, le salaire augmente.
Lorsqu'il débute, le Gendarme de Haute Montagne est au premier échelon de Sous-officier et sa rémunération mensuelle est de 1 143 euros nets. Il pourra toucher en plus des indemnités et des primes et il bénéficie d'un logement de fonction gratuit.
Perspectives d'évolution de carrière pour le Gendarme de haute montagne
Le Gendarme de Haute Montagne est souvent motivé par son environnement et s'il a choisi de postuler à ce métier c'est souvent parce qu'il aime exercer son travail en haute montagne.
S'il le souhaite, il pourra, au cours de sa carrière se spécialiser pour devenir par exemple :
Le Gendarme de Haute Montagne est souvent motivé par son environnement et s'il a choisi de postuler à ce métier c'est souvent parce qu'il aime exercer son travail en haute montagne.
S'il le souhaite, il pourra, au cours de sa carrière se spécialiser pour devenir par exemple :
- Chef de caravane de sécurité en montagne : il lui faut alors réussir le Brevet de Chef de Caravane de Sécurité en Montagne (BCCSM).
- Commandant adjoint – Commandant d'un Peloton (PGHM) : celui lui sera possible en préparant et réussissant le Certificat de Formation d'Encadrement Professionnel (4 semaines) ainsi que le Brevet de Commandant des Opérations d'Enquête et de Secours (BCOES) (duré de 2 semaines).
- Spéléologue en intégrant un Groupe de Spéléologues de la Gendarmerie Nationale (GSGN)